Sénégal – Escale Africaine à Gorée
Une fois n’est pas coutume, le barbu prend la plume.
Voilà près de cinq ans que le blog existe et je n’avais pas encore franchi le pas. C’est chose faite. Double première d’ailleurs pour Stories of Inspiration, car aujourd’hui c’est en Afrique que je vous emmène.
L’Afrique, on en rêve, on en a peur, on en a souvent des idées pleines de clichés et puis un jour y va et, pour ma part, on tombe sous le charme. Depuis maintenant quelques années, entre deux voyages au Canada ou en Birmanie avec ma photographe voyageuse que vous connaissez bien, je m’y rends régulièrement. Étant le plus souvent dans des zones sensibles, raisons professionnelles obligent, je n’ai malheureusement pas tellement l’occasion de pouvoir sortir l’appareil pour fixer ce que je vois…
Une fois pourtant, d’escale à Dakar, au Sénégal, je me suis dit qu’il fallait que je prenne le temps de ramener quelques clichés. J’ai eu envie de revenir avec des souvenirs d’une Afrique loin des zones de conflits et des troubles auxquels je suis habitué, une Afrique au passé riche, parfois tragique mais résolument tournée vers l’avenir avec sa vie et sa jeunesse pleine d’espoir.
Direction donc l’île de Gorée au large de Dakar pour cette première escale en terre africaine.
Gorée, c’est à la fois une île de l’océan Atlantique située dans la baie de Dakar et également l’une des 19 communes d’arrondissement de la capitale. Mais Gorée, c’est surtout un symbole, porteur de la mémoire des esclaves en Afrique et l’un des tout premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial gérée par l’UNESCO dès 1978.
Avec un ami, nous décidons d’aller à la rencontre de la jeunesse de Dakar. Le rendez-vous est fixé un samedi matin, sur le port et notre destination sera ce petit bout de terre à vingt minutes de bateau à peine du centre-ville.
Nous voilà donc dans le ferry, entouré de la jeunesse locale en partance pour une après-midi de baignade et de farniente en ce jour de week-end bien mérité. Nous avons à peine le temps de profiter de la vue sur le port commercial de la ville que l’île est déjà en vue.
Avec ses 900 mètres de long et 300 mètres de large, tout ce fait à pied à Gorée. Ses petites maisons colorées et ses bougainvillées fleuries lui confèrent un charme certain qui pourrait nous faire oublier sa triste histoire. Aujourd’hui, guère de touristes européens à l’horizon, uniquement la jeunesse de Dakar profitant de la plage près de la jetée.
La Maison des Esclaves constitue le passage obligé de quiconque se rend à Gorée pour la première fois. Entre la porte du Non-retour et les cellules où étaient entassés les esclaves, beaucoup d’émotions dans ce lieu à l’histoire tragique…
Un peu plus loin, située au centre de l’île, sur la rue du Chevalier de Boufflers se trouve l’imposante église Saint-Charles-Borromée. Là-bas, au milieu des bougainvillées, une grande maison de la Compagnie des Indes construite au XVIIIème siècle abrite le Musée de la Mer ouvert en 1960 et entièrement restauré en 1995. Il est d’ailleurs très réputé pour sa superbe collection d’espèces de poissons et de mollusques.
Le tour de l’île accompli, direction la plage où entre deux baignades nous en profitons pour nous régaler d’un excellent poisson grillé arrosé d’un jus de bouye local. Le jus de bouye, c’est un jus de pain de singe, le fruit du baobab. Un jus un peu épais, servi très frais dans de vieilles bouteilles en plastique. Le remède miracle contre tous les petits maux du voyageur, mieux que le coca je vous assure !
Cette parenthèse colorée au petit goût de bouye prend déjà fin. A peine reposés, il est déjà temps de rentrer et de quitter la quiétude de Gorée. Cette journée fut malheureusement trop courte et c’est l’esprit encore rêveur, bercé par le ressac de l’Atlantique, que j’embarque alors en direction du Burkina Faso et de sa capitale Ouagadougou. Les obligations professionnelles reprennent déjà et là-bas, c’est une tentative de coup d’état par le Général Diendéré et ses fameux bérets rouges qui m’attend…
INFOS PRATIQUES
- Comment s’y rendre
La desserte de l’île de Gorée, située à 2,5 km au large de Dakar, est assurée par la chaloupe de Gorée.
Les chaloupes Coumba Castel, (350 places), Augustin Elimane Ly (150 places) et Beer, dont la gestion et l’exploitation sont confiées à la Direction du Port autonome de Dakar à travers la Liaison Maritime Dakar-Gorée (LMDG), assurent la liaison quotidiennement.
Pas de réservation possible, le billet se prend sur place.
Durée du trajet : 20 mn.
- Tarifs A/R
Non résidents -> 5 000 CFA par adulte
Résidents Afrique -> 2 000 CFA par adulte
Résidents Sénégal -> 1 000 CFA par adulte
Bonjour le barbu,
J’ai adoré les photos de l’île de Gorée. Ses maisons colorées font effectivement un peu oublier ce qui c’est passé entre le XV et XIXeme siècle et toutes ces souffrances.
Merci Christiane. Oui, il y a de belles maisons colorées dont les pierres sont chargées d’histoires… Et puis il y a aussi cette joie de vivre de la jeunesse locale et les rires des enfants jouant dans les vagues qui donne confiance en l’avenir.
Magnifique 🙂 ça donne envie ! J’ai la poudre de baobab <3 une petite tuerie. J'ai vu la belle photo avec le panneau baobab 😉 Bonne journée
Merci beaucoup !! Et oui le baobab c’est excellent et un bon jus de bouye quand il fait chaud est extrêmement rafraîchissant !!
C’est magnifique! Je n’en avais jamais entedu parler, l’ambiance est vraiment charmante, et le calme…quel luxe 🙂
Merci. Effectivement, le contraste est saisissant entre l’ambiance de la ville et le calme de l’île. Une petite pause qui fait du bien !
Hello ! J’étais déjà séduite pour aller au Sénégal mais lorsque je découvre ton article et ton reportage photo, j’ai plus qu’à vraiment prévoir une nouvelle escale africaine 🙂 à bientôt !