Admirer la vue depuis le Grand-Colombier
Je trouve que je ne parle pas assez de ma région natale sur Stories of inspiration et je vais donc essayer de réparer cela et de vous la faire découvrir davantage.
J’ai grandi dans un petit village de l’Ain, quelque part dans le Bugey. Lové entre la Savoie, la Haute-Savoie et l’Isère, le Bugey est un territoire aux multiples facettes. Il est doté d’un patrimoine naturel impressionnant, avec des cascades, des marais, des lacs et des montagnes, mais aussi d’un patrimoine culturel riche et varié, avec des petits villages aux maisons de pierres typiques, des artisans fiers de leur savoir-faire, des vignobles bénéficiant de l’Appellation d’Origine Contrôlée depuis 2009 et des spécialités locales sucrées et salées à faire saliver toutes les papilles.
Parmi toutes ces belles richesses, tout au sud de la chaîne des Montagnes du Jura, il y a un grand gaillard, le bien-nommé Grand Colombier. Avec ces 1534 mètres de haut, il veille sur toute la vallée du Rhône et sur les villages alentours dont le mien.
On accède au sommet par 3 routes, celle de Virieu-le-Petit, celle d’Anglefort et celle de Culoz. C’est par cette dernière, qui est à flanc de falaise ce qui fait d’elle la plus spectaculaire des 3, que je vous emmène en balade.
A peine quelques kilomètres après la sortie de la petite ville de Culoz, en direction du sommet du Grand-Colombier et seulement une demi-douzaine de virages plus tard, un premier stop ‘point de vue’ s’impose. D’ici, on a une vue imprenable sur la ville de Culoz qui s’étale au pied du Grand-Colombier, sur le Château médiéval de Montvéran, construit en 1316 et dans lequel séjourna le compositeur russe Prokofiev, sur la Maison natale des frères Serpollet, les précurseurs de l’automobile qui vécurent à Culoz et sur la maison de ‘La chèvrerie’ où résida le fondateur de la Croix-Rouge, Henri Dunant. Juste derrière, sur la droite, les marais et la Réserve Naturelle des marais de Lavours avec leur sentier pédagogique sur pilotis. A gauche, le Rhône qui serpente dans les terres et au fond, le château de Châtillon dans lequel le poète Lamartine séjourna à plusieurs reprises, le Lac du Bourget et la ville thermale d’Aix-les-Bains.
L’ascension en voiture en direction du sommet du Grand-Colombier continue. En ce début de printemps, il reste encore un peu de neige dans les recoins qui passent leur journée à l’ombre.
Le Grand-Colombier, avec sa silhouette majestueuse, fait partie de mon enfance. Au fil des saisons, il se transforme. Moi je l’aime en automne, lorsqu’il revêt son grand manteau de feuilles orange, rouge et marron mais aussi en été, avec toutes ses teintes de vert et ses fleurs sauvages qui poussent dans ses prairies. Aujourd’hui encore, il continue de veiller sur ma famille et, souvent, il manque à la parisienne d’adoption que je suis devenue.
Après l’hiver, la nature reprend doucement ses droits et la neige fond petit à petit. Un deuxième stop s’impose afin d’admirer la vue depuis le Fenestrez, à 1177 m d’altitude. Le panorama est à tomber, vous ne trouvez pas ? On se sent tout petit face à cette vue… Au fond, la Savoie, tout à gauche derrière, la Haute-Savoie et le massif du Mont-Blanc et juste en bas, à nos pieds, l’Ain.
Les amoureux de randonnées trouveront leur bonheur ici et de nombreux chemins, parmi lesquels le circuit des Sioux avec ses 13 km de parcours, le circuit des crêtes (10 km) et le Grand Colombier depuis Culoz (26km), serpentent sur ce géant. Et puis, comme le feront les coureurs cyclistes du Tour de France cet été, les plus courageux peuvent se lancer dans l’ascension de ce grand gaillard à vélo !
J’espère que la vue vous a plu ! La prochaine fois je vous emmènerai ailleurs, découvrir encore un petit coin magique de ma belle région Rhône-Alpes…
Ah oui, il y a une sacrée vue! C’est chouette de nous parler un peu de ta région!!! Je file, bonne #battlephoto copine!